L’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA) a publié ses aperçus du marché canadien pour le premier trimestre de 2022, lesquels sont fondés sur les données fournies volontairement par un éventail de sociétés de capital de risque et de capital d’investissement. Consultez les aperçus disponibles pour le capital de risque (disponible en anglais seulement) et pour le capital d’investissement (disponible en anglais seulement). Les points importants à retenir sont les suivants :
Aperçu du marché canadien du capital de risque
- Le niveau d’investissement trimestriel est le second plus haut jamais enregistré : 4,5 G$ sur 196 transactions. Il s’agit d’une augmentation de 49 % du total du capital investi par rapport au trimestre précédent, tandis que la valeur globale des investissements reste stable par rapport à l’année record précédente. Ces investissements en capital de risque se répartissent comme suit :
- 3,3 G$ ont été investis dans 17 mégatransactions; chacune de ces transactions a été évaluée à plus de 50 M$ et celles-ci représentent près de 75 % du total du capital investi au cours du trimestre.
- Presque toutes les provinces du Canada ont connu une augmentation de l’activité liée au capital de risque d’un trimestre à l’autre. Une grande majorité des investissements ont été reçus par des sociétés établies en Ontario (2,3 G$), au Québec (1,1 G$) et en Colombie-Britannique (485 M$), soit 86 % du capital investi au premier trimestre.
- Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) a reçu 68 % des investissements en capital de risque, plus précisément 3,1 G$ répartis sur 112 transactions au premier trimestre. Le secteur des sciences de la vie a connu une augmentation de 80 % depuis le précédent trimestre tandis que les investissements dans les technologies de l’immobilier remontent aux niveaux prépandémiques après un plongeon de deux ans attribuable à la hausse des taux d’intérêt au Canada.
- Les opérations d’investissement en phase d’amorçage et de démarrage ont dominé les activités d’investissement du premier trimestre; elles représentent 79 % de l’ensemble des transactions. Les investissements en phase de démarrage au cours de ce trimestre ont plus que doublé par rapport à la moyenne quinquennale des investissements trimestriels.
- Les firmes les plus actives de ce trimestre sur le plan du nombre de rondes de financement sont BDC Capital et Investissement Québec, alors que les plus actives sur le plan du montant investi sont BDC Capital et Tiger Global Management LLC.
- Le nombre de transactions canadiennes de capital de risque a connu sa troisième chute consécutive d’un trimestre à l’autre et l’activité liée au capital de risque devrait continuer de chuter en 2022 en raison du ralentissement des marchés publics.
- Les sorties financées par du capital de risque ont connu un recul important par rapport à l’année précédente : seulement 12 sorties pour un total de 186 M$ et aucun PAPE. Un tel recul n’a rien d’étonnant compte tenu de l’état actuel des marchés financiers mondiaux, qui contraint de nombreuses entreprises et sociétés d’investissement à ralentir alors qu’elles traversent un turbulent ralentissement économique attribuable à la hausse de l’inflation, à l’augmentation des taux d’intérêt et à l’incertitude géopolitique.
Aperçu du marché canadien du capital d’investissement
- Les investissements pour le premier trimestre ont totalisé 1,4 G$, répartis sur 212 transactions. Même si le premier trimestre a enregistré le deuxième plus grand nombre de transactions jamais atteint, il a également enregistré le plus faible montant en capital investi au cours d’un trimestre en raison de l’absence de mégatransactions (transactions de plus de 500 M$), combinée à un nombre important de transactions dont la valeur n’a pas été divulguée. Ces investissements de capital d’investissement se répartissent comme suit :
- 92 % des flux de transactions (195 sur 212 transactions avec des valeurs divulguées) étaient constitués de transactions de petite ou moyenne taille dont les valeurs étaient inférieures à 25 M$.
- Le Québec a enregistré le montant le plus élevé en capital investi par province et 64 % du flux total de transactions s’y sont concentrés, avec un total de 766 M$ répartis sur 136 transactions. L’Ontario est arrivé au second rang avec 22 % du flux total de transactions, pour un total de 500 M$ répartis sur 46 transactions.
- Un total de 4 M$ a été investi dans 41 transactions d’acquisition secondaire et d’investissements complémentaires, ce qui représente 19 % du nombre total de transactions. Les transactions d’acquisition secondaire et d’investissements complémentaires au premier trimestre sont demeurées stables par rapport aux trimestres précédents, avec une valeur totale plus faible en raison de transactions non divulguées.
- Les investissements minoritaires en capital d’investissement ont totalisé 934 M$ répartis sur 60 transactions, ce qui représente une baisse de 49 % du capital investi par rapport au trimestre précédent. Au premier trimestre, les investissements minoritaires (y compris les transactions de croissance et de suivi) ont représenté 65 % du total du capital investi et plus de 25 % des activités de capital d’investissement.
- 41 % du total du capital investi a été attribué au secteur des TIC – réparti sur 35 transactions –, ce qui représente la plus grande part du capital investi par rapport à la moyenne quinquennale de 20 % habituellement investie dans les TIC.
- Les investisseurs de capital d’investissement les plus actifs sur le plan du montant investi au premier trimestre sont Desjardins Capital avec 446 M$ répartis sur 67 transactions, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec, avec plus de 434 M$ répartis sur 2 transactions.
- Le nombre de sorties est sur la bonne voie pour arriver à une autre année record, étant donné que le premier trimestre a enregistré 42 sorties, principalement par fusions et acquisitions, pour un total de 325 M$ répartis sur 39 transactions. Aucun PAPE n’a été déclaré au cours de ce trimestre.
- Le marché canadien du capital d’investissement a connu un niveau d’activité record malgré le moindre capital investi. La hausse de l’inflation, les ajustements des évaluations, la guerre en Ukraine et d’autres facteurs géopolitiques ont également influencé considérablement les investissements dans le secteur du capital d’investissement et, par conséquent, continueront à avoir un impact sur l’avenir de ce marché au cours des prochains mois.