Selon deux études qui devraient être publiées plus tard ce mois-ci (octobre 2022), l’Ontario a une capacité importante, encore inexploitée, de production d’hydrogène vert et de stockage dans ses vastes réservoirs souterrains.
H2GO Canada, organisme à but non lucratif canadien dont les activités sont axées sur l’accélération et le développement d’un marché de l’hydrogène comme source d’énergie et de carburant de remplacement, devrait publier ses études fondamentales sur l’hydrogène en Ontario, ou Ontario Hydrogen Foundation Studies (les « études de H2GO »), à l’automne 2022, en partie pour coïncider avec la conférence annuelle d’Energy Storage Canada qui aura lieu à Toronto les 11 et 12 octobre.
Selon ces études, la capacité de production et de stockage saisonnier de l’Ontario pourrait jouer un rôle clé pour faire de la province un chef de file canadien en matière de production, d’utilisation et d’exportation d’hydrogène « vert » à faible teneur en carbone.
Les études de H2GO portent sur la délimitation du potentiel commercial du captage, de l’utilisation et du stockage du carbone et du stockage de l’hydrogène en Ontario jusqu’en 2035, et sur la prévision de la demande potentielle d’hydrogène à faible teneur en carbone en Ontario jusqu’en 2050.
L’un des objectifs des études est d’aider un large éventail d’intervenants commerciaux à coordonner leurs investissements et à mieux comprendre la possibilité d’exploiter l’hydrogène dans tous les secteurs en Ontario.
Les études de H2GO font suite à la publication de la Stratégie ontarienne relative à l’hydrogène à faible teneur en carbone, présentée au public le 7 avril 2022, dans laquelle la province a établi son intention de tirer pleinement parti du potentiel des systèmes à hydrogène pour soutenir la croissance économique et la durabilité environnementale.
La stratégie ontarienne relative à l’hydrogène fait partie du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques établi par les gouvernements du Canada et des provinces, afin d’établir un double objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau conforme aux objectifs de l’Accord de Paris de 2015 et dynamiser l’économie dans toutes les régions du pays, en partie par l’adoption de carburants et de technologies innovants à faible intensité carbonique.
Selon les études de H2GO :
[TRADUCTION] « La production, la distribution et l’utilisation de l’hydrogène sont au cœur des plans de décarbonation de nombreuses administrations, y compris au Canada. En effet, l’hydrogène peut servir de produit énergétique polyvalent et fongible pouvant aider à répondre à la demande de chaleur, d’électricité et de mobilité, tout en émettant des niveaux exceptionnellement faibles de gaz à effet de serre tout au long de son cycle de vie. L’hydrogène est une molécule sans carbone et, à condition qu’il soit synthétisé à partir de sources à faible intensité carbonique, il peut jouer un rôle important dans la décarbonation générale des systèmes énergétiques, en particulier dans les cas où d’autres solutions à faible émission de carbone, comme l’électrification directe, sont peu pratiques. En plus de son rôle prometteur de carburant à faible teneur en carbone, il peut également être utilisé pour réduire l’intensité carbonique des processus de fabrication industriels (par exemple, l’hydrogène à faible teneur en carbone pourrait remplacer le charbon dans la production d’acier) ».
La recherche et la modélisation techno-économique sous-jacentes énoncées dans les études de H2GO sont réalisées par des ingénieurs de Change Energy Services, avec le soutien d’un groupe consultatif externe qui comprend des membres de l’équipe des conseillers en énergie hydrogène de Fasken (H2EAT).
Les études sont financées par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario; Ressources naturelles Canada; Atura Power; Enbridge Gaz; Greenfield Global; Imperial et Toyota Canada.
Plus particulièrement, les études de H2GO utilisent un nouveau modèle techno-économique pour établir un scénario de référence dans lequel la production, la distribution et l’utilisation d’hydrogène à faible teneur en carbone pourraient prendre de l’expansion en Ontario.
[TRADUCTION] « À l’aide de ce modèle et d’un ensemble de données étayées, les prévisions de l’offre et de la demande d’hydrogène à faible teneur en carbone dans la province de l’Ontario ont été établies jusqu’en 2050, en tenant compte de la croissance potentielle des marchés des utilisateurs finaux et de l’infrastructure de production et de distribution nécessaire. Selon les scénarios simulés, le modèle permet d’obtenir des estimations des dépenses en immobilisations, des frais d’exploitation, de l’intensité des émissions de carbone et des émissions de GES, de la création d’emplois et des besoins en ressources. »
Les études de H2GO examinent également les possibilités de stockage géologique dans la province de l’Ontario en vue (1) de la séquestration permanente du dioxyde de carbone, (2) de la fixation du carbone en carbone élémentaire et (3) du stockage temporaire de l’hydrogène dans le cadre d’un système de distribution, et examinent les possibilités de stockage pour permettre la commercialisation du captage, de l’utilisation et du stockage du carbone (CUSC) et des marchés de l’hydrogène en Ontario.
Les études de H2GO fourniront aux intervenants intéressés un point de départ pour déterminer la possibilité d’exploiter l’hydrogène sur les marchés en Ontario. Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec Dan Brock ou visiter le site Web de H2GO Canada (en anglais seulement) à l’adresse www.h2gocanada.ca.
