Le défunt avait signé un testament en 2007 quelques jours après le décès de son épouse, alors qu’il était soigné à l’hôpital, notamment pour des soins psychiatriques. Ce testament avantageait le fils de la sœur de l’ex-épouse du fils de l’épouse du défunt. Ce dernier était inconnu des neveux et nièces du défunt.
Un défi important pour les neveux et nièces était de démontrer l’incapacité du défunt dans un contexte difficile. En effet, en raison de sa dépression majeure, le défunt s’est isolé graduellement du reste de sa famille, si bien que les neveux et nièces ne le fréquentaient plus au moment de la signature du testament, et les quelques frères ou sœurs le fréquentant toujours sont décédés avant lui.
Ensuite, le défendeur, la notaire ayant reçu le testament et une experte sont venus témoigner que le défunt avait la capacité requise au moment de son décès. Dans la majorité des décisions, le témoignage du notaire est déterminant pour la décision du tribunal.
Toutefois, la Cour a été convaincue que le défunt était généralement incapable au moment de la signature du testament. La Cour a ensuite tour à tour rejeté les témoignages du défendeur et de la notaire pour manque de crédibilité. La Cour a également préféré le témoignage de l’expert des demandeurs, en raison de son expertise et de la pertinence de ses propos.
Cette victoire est importante, car le fardeau de la preuve reposait sur les épaules des demandeurs et malgré les obstacles, ceux-ci ont réussi malgré tout à convaincre la Cour de mettre de côté un testament notarié.
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